lundi 3 décembre 2007

Ancien gendarme en Moselle : il faisait se déshabiller des jeunes femmes dans son bureau

Paris Match - Un ancien gendarme comparaîtra mercredi devant le tribunal correctionnel de Metz, accusé d'avoir fait déshabiller une dizaine de jeunes femmes et deux mineures dans son bureau à Dabo (Moselle) pour prendre leurs mensurations, a appris aujourd’hui l’Afp auprès de l'avocate d'une des victimes présumées.

Le prévenu, âgé de 48 ans, devra répondre d'agressions et d'atteintes sexuelles avec la circonstance aggravante d'avoir abusé de l'autorité conférée par ses fonctions, a indiqué Me Catherine Hesse, avocate de l'une des plaignantes.

Dans deux cas, les faits reprochés concernent des mineures de moins de 15 ans, a précisé l'avocate.

Le gendarme qui a été rayé des cadres commandait au début des années 2000 la brigade de Dabo (Moselle) avec le grade d'adjudant. Il risque une peine maximum de 10 ans de prison.

«Le modus operandi était toujours le même», a expliqué Me Catherine Hesse à l'Afp. «Sous le couvert d'une enquête bidon sur, la femme dans la gendarmerie, et d'autres prétextes, il convoquait dans son bureau des jeunes femmes, voire des jeunes filles de 11 ans, impliquées dans une procédure judiciaire», a-t-elle poursuivi.

«Là, en uniforme, il leur demandait de se déshabiller pour prendre leurs mensurations avec un mètre souple de couturière. Puis, il les prenait en photo dans des poses parfois invraisemblables», a ajouté l'avocate.

Julie S., 22 ans, reçue dans ces conditions avec une amie dans le bureau de l'ex-gendarme, a corroboré ces déclarations. «Il m'a convoquée en 2003 sous le prétexte que j'étais impliquée dans un accident de la circulation», a-t-elle affirmé.

«J'ai dû me déshabiller en présence de mon amie et il a pris mes mensurations, du cou aux jambes. Puis, il m'a fait asseoir sur son bureau et il m'a photographiée. Je me suis laissée faire parce j'avais peur de l'uniforme et qu'il portait son arme», a-t-elle ajouté.

Pour l'avocat de l'ex-gendarme, Me Bernard Jan, «même si les faits sont moralement choquants, les jeunes femmes avaient toute latitude pour refuser ce qui leur était demandé».

«Deux des douze jeunes femmes dans le dossier ont d'ailleurs eu des relations sexuelles consentantes avec mon client», a-t-il conclu.

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vendredi 13 juillet 2007

Quatre morts dans la caserne de gendarmerie de Malakoff

AP - MALAKOFF, Hauts-de-Seine - Un gendarme a tué par balles l'un de ses supérieurs hiérarchiques et ses deux propres enfants avant de se suicider vendredi dans la caserne de Malakoff (Hauts-de-Seine), a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Son arme de service lui avait été retirée en septembre 2006 en raison de "problèmes psychologiques", a rapporté la capitaine Olivia Poupot, du SIRPA Gendarmerie. Et "on ne sait pas comment il se serait procuré" l'arme qu'il a utilisée.

Vers 12h15, le militaire de 43 ans a ouvert le feu sur un adjudant, également âgé de 43 ans. "Il y avait visiblement un différend entre les deux hommes", qui travaillaient ensemble, "mais on ne sait pas si c'était de nature professionnelle ou personnelle", a ajouté la capitaine Poupot.

Le gendarme a ensuite abattu ses jumeaux, une fille et un garçon âgés de 11 ans. La mère se trouvait au travail lorsque cela s'est produit. Il semble qu'il n'y avait "pas de problème familial", selon la porte-parole du SIRPA Gendarmerie.

Enfin, le gendarme a retourné son arme contre lui. "Il n'y a pas eu d'autres tirs sur d'autres personnes", a assuré Olivia Poupot. L'adjudant qui a été tué était également marié et père de deux enfants.

Le président Nicolas Sarkozy et les ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur) et Hervé Morin (Défense) se sont rendus sur place, tout comme le procureur de la République de Nanterre, qui donnait dans l'après-midi une conférence de presse.

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lundi 2 juillet 2007

Six suspects interpellés dans l'enquête sur une agression raciste près de Lille

AP (LILLE) - Six personnes, dont deux gendarmes, ont été placées en garde à vue lundi par la sûreté urbaine de Lille (Nord) dans le cadre d'une enquête sur une agression à caractère raciste, a-t-on appris de source judiciaire.

Agées de 27 à 30 ans, elles sont soupçonnées d'avoir molesté en décembre 2005 sept femmes d'origine maghrébine qui participaient à une fête de fiançailles à Faches-Thumesnil, près de Lille. L'une des victimes, une personne âgée, avait été blessée au visage.

"On a trouvé chez eux des insignes et un drapeau nazis et des documents relatifs aux idéologies extrémistes de droite", a indiqué Philippe Lemaire, le procureur de la République de Lille lors d'une conférence de presse.

Des photos représentant des personnes en tenue militaire faisant des saluts hitlériens ont également été découvertes lors des perquisitions, selon la même source

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