mercredi 23 avril 2008

Les policiers escortant des expulsés en avion gagnent des "miles" de fidélité

PARIS (AFP) - Les policiers escortant les immigrés en situation irrégulière lors de leur expulsion par avion bénéficient des "miles" accordés par les compagnies aériennes à leurs clients fidèles, a-t-on appris mercredi au ministère de l'Intérieur, confirmant une information du Canard enchaîné.
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"Ce système n'est pas illégal", a-t-on souligné de même source, affirmant qu'"avant même la parution de l'article, le ministère avait déjà envisagé de modifier sur ce point précis le prochain contrat" avec les transporteurs.

Sur quelque 23.000 expulsions par an, toutes ne se font pas en avion, et seul un tiers de celles réalisées par voie aérienne nécessite une escorte, de un à trois policiers, a-t-on précisé de même source, contestant les calculs du Canard enchaîné.

"A raison de 23.000 éloignements en 2007, selon le ministère de l'Intérieur, et sachant qu'en moyenne trois policiers accompagnent celui qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins", affirme le journal, qui cite des agents d'escale d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

"Sans compter que de nombreux flics bénéficient, du coup, du statut +Gold+, réservé aux hommes d'affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise", ajoute l'hebdomadaire.

Contactée par l'AFP, Air France, qui transporte l'immense majorité des immigrés expulsés par avion, s'est refusée à tout commentaire.

En juillet 2007, plusieurs syndicats d'Air France-KLM et le Réseau éducation sans frontières (RESF) avaient tenté en vain de convaincre direction et actionnaires de la compagnie de refuser "l'utilisation des avions du groupe" pour ces expulsions.

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vendredi 15 février 2008

La policière aimait la voyance

PARIS - Une femme officier de police judiciaire (OPJ) parisien, soupçonnée d'avoir consulté des sites de voyance avec des numéros de cartes bancaires de personnes gardées à vue, a été mise en examen vendredi pour "escroquerie" et laissée en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire.

Cette femme, OPJ dans le Ve arrondissement de Paris, est soupçonnée d'avoir relevé le numéro de carte bancaire de personnes gardées à vue puis de les avoir utilisés pour consulter des sites de voyance sur Internet ou par téléphone. Le préjudice est estimé à 30.000 euros, a-t-on ajouté de même source.

Ce policier, dont ni l'âge ni le grade n'ont été précisé, a été mis à pied. Une enquête de l'Inspection générale des services (IGS) avait été diligentée.

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samedi 9 février 2008

Propos racistes: information judiciaire contre 5 personnes dont 3 policiers

AMIENS (AFP) - Une information judiciaire pour "provocation à la haine raciale" a été ouverte samedi à l'encontre des cinq personnes, dont trois policiers, soupçonnées d'avoir proféré des propos antisémites dans la nuit du 1er au 2 février dans un bar d'Amiens, a-t-on appris de source judiciaire.

Dans le pub amiénois "My Goodness", les membres du groupe, présentés samedi à un juge d'instruction, auraient crié "Mort aux Juifs" et dit: "il faut rouvrir les fours crématoires", a expliqué à l'AFP le procureur adjoint de la République d'Amiens, Philippe Petitprez.

Ils auraient également réalisé à plusieurs reprises des saluts hitlériens et crié "Sieg heil" et "Heil Hitler".

Un des policiers, brigadier-chef à la brigade anti-criminalité (BAC) d'Amiens, se voit également reprocher d'avoir tenu des propos xénophobes, à savoir qu'il "refus(ait) de laisser son pays colonisé par les bougnoules ou les négros", a précisé le parquet.

Une information judiciaire a également été ouverte pour "actes d'intimidation envers une victime" contre deux suspects, le brigadier-chef et un gérant de société commercialisant des viandes, qui sont soupçonnés d'avoir exercé des menaces sur le gérant de l'établissement.

Le parquet a requis le placement sous contrôle judiciaire des cinq personnes. Pour la provocation à la haine raciale, qui fait encourir une peine d'emprisonnement d'un an, "la détention provisoire n'est pas possible", a expliqué M. Petitprez.

Pour le deuxième chef, "elle l'est théoriquement, mais hormis le trouble à l'ordre public, on n'a pas vraiment de critères permettant de demander la détention. Or le trouble à l'ordre public n'est plus un critère de détention provisoire depuis l'année dernière en matière correctionnelle", a-t-il poursuivi.

"Tous reconnaissent peu ou prou avoir levé leurs verres en prononçant des mots tels que +Heil Hitler+ ou +Sieg Heil+" et d'avoir fait des "saluts hitlériens" mais "personne ne reconnaît avoir tenu les propos antisémites, notamment les plus violents, comme +Mort aux Juifs+", a déclaré M. Petitprez.

"Nous disposons par contre de témoignages de plusieurs personnes qui nous paraissent extrêmement fiables", a-t-il ajouté.

"Les actes d'intimidation sont (aussi) contestés", a noté le procureur adjoint, en soulignant que "cette accusation repose essentiellement sur les dires du gérant du bar".

M. Petitprez a précisé qu'"aucun n'(avait) revendiqué une appartenance à un mouvement néo-nazi".

Selon des sources proches de l'enquête, le brigadier-chef, âgé de 39 ans, a fait des campagnes pour le Front national et sa femme est conseillère régionale de Picardie sous cette étiquette. Il est également syndiqué à la FPIP (Fédération professionnelle indépendante de la police), syndicat minoritaire d'extrême droite.

Les autres suspects sont deux policiers âgés de 30 et 37 ans, un boucher de 40 ans et un gérant de société de commerce de viande de 41 ans.

Le boucher, qui a "refusé de s'alimenter" depuis deux jours, a fait un léger malaise et un médecin du Samu s'est rendu au tribunal samedi après-midi pour l'examiner, a précisé M. Petitprez.

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vendredi 8 février 2008

Cinq personnes dont trois policiers d'Amiens en garde à vue pour des propos racistes

AMIENS (AFP) - Cinq personnes, dont trois policiers de la brigade anticriminalité d'Amiens, étaient en garde à vue vendredi à la suite des propos et actes antisémites qu'elles auraient tenus dans un bar d'Amiens dans la nuit du 1er au 2 février, a-t-on appris auprès du procureur d'Amiens.

Les trois policiers ont été suspendus, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué jeudi soir.

Selon le site internet du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), cinq personnes, dont trois policiers en civil, ont fait irruption dans un pub, "le Goodness", à Amiens aux cris de "sieg heil" avant de trinquer en criant des propos violemment antisémites entrecoupés de plusieurs saluts hitlériens.

Ces faits ont été confirmés jeudi par le ministère de l'Intérieur, ainsi que par l'avocat du patron du bar, Hubert Delarue, interrogé par l'AFP.

La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a condamné "avec la plus grande fermeté ces actes et propos intolérables", dans un communiqué publié par son cabinet. "Le comportement de ces fonctionnaires est en contradiction totale avec la déontologie de la police et son action quotidienne contre toutes les formes de discriminations", relève Mme Alliot-Marie. A la demande de la ministre, ces trois policiers, qui se réclamaient en outre du "White Power", ont fait "l'objet d'une suspension administrative immédiate".

Une enquête disciplinaire est engagée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices), parallèlement à celle établie dans un cadre judiciaire pour provocation à la haine raciale et apologie de crimes contre l'humanité. Selon le Courrier Picard, dans son édition à paraître vendredi, l'un des policiers aurait déjà été placé en garde à vue.

Le ministère de l'Intérieur avait été avisé des faits par le BNVCA qui lui a communiqué les numéros d'immatriculation des véhicules utilisés par les cinq hommes, transmis par le gérant de l'établissement.

Par ailleurs, le patron du bar a porté plainte jeudi pour "menaces sous conditions", a-t-on appris auprès de son avocat, affirmant que les policiers l'auraient menacé de représailles si cette affaire s'ébruitait, et notamment de faire fermer son établissement.

Il a été entendu jeudi à la mi-journée par la police, qui a réagi rapidement et avec le plus grand sérieux, toujours selon maître Delarue. Selon le patron du bar, le groupe était passablement "énervé" lors de son arrivée dans l'établissement et s'est "lancé dans des diatribes verbales accompagnées de gestes en rapport", a expliqué maître Delarue. "Ils ont tenu des propos racistes, antisémites et xénophobes", a-t-il précisé.

"Un employé leur a demandé d'arrêter ou de quitter le bar, ce qui manifestement ne les a pas freinés. Le patron leur a demandé à son tour. Et ils ont fini par partir, tout en le menaçant de représailles si la chose s'ébruitait", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait à la fois de menaces "le concernant mais aussi en rapport avec son activité professionnelle".

Selon l'avocat, son client a immédiatement eu l'intention de porter plainte, tout en "n'étant pas insensible aux menaces". "Cinq jours après, il reste extrêmement choqué", a-t-il ajouté. Les témoignages de plusieurs clients du bar, "scandalisés et horrifiés" par la scène à laquelle ils ont assistée, ont été recueillis par le patron et transmis à la police, a indiqué maître Delarue.

De plus, deux employés du bar d'origine africaine auraient également été "pris à partie" par les policiers, toujours selon l'avocat.

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dimanche 27 janvier 2008

Le policier se déguisait en femme pour jouer la dame de compagnie

STRASBOURG (AFP) - Un brigadier de police de Strasbourg qui se faisait passer pour une femme auprès d'un octogénaire a été placé en garde à vue et une information judiciaire a été ouverte, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

Selon les Dernières nouvelles d'Alsace, qui révèle l'affaire dans son édition de dimanche, les faits remontent à 2005, lorsqu'un Strasbourgeois à la recherche d'une dame de compagnie passe une annonce dans la presse locale. L'homme âgé de 81 ans et veuf souhaitait converser avec une femme pour combler ses journées.

Selon le quotidien, l'octogénaire reçoit alors une réponse d'une certaine Dominique affirmant être également veuve et rechercher un peu compagnie. Tous deux se voient alors régulièrement, mais le temps passe et intrigué par le comportement de sa dame de compagnie, il décide de faire appel à un détective pour une enquête.

Les surveillances finissent par révéler que Dominique est un homme qui se déguise avant chaque rencontre.

La victime dépose alors plainte au commissariat qui saisit le parquet de Strasbourg.

Interpellé jeudi, le policier âgé de 37 ans a été placé en garde à vue et déféré samedi soir au parquet qui a ouvert une information judiciaire pour "abus de faiblesse", a indiqué la source judiciaire.

Les enquêteurs devront déterminer si l'auteur des faits a abusé des faiblesses du vieil homme. Le policier fait en outre l'objet de mesures disciplinaires et a été suspendu de ses fonctions.

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samedi 28 juillet 2007

Tolérance zéro pour les vendeuses à la sauvette

par Julien Camboulives, Afrik.com

Une femme enceinte a été violemment interpellée lors d’un contrôle de police à Paris

Contrôlée mardi 17 juillet alors qu’elle vend des fruits sans autorisation dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Paris, Josiane est brutalement interpellée par la police. Relâchée le lendemain sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle, elle aurait décidé de porter plainte à l’Inspection générale des services de la police. Le syndicat policier Alliance rejette toute faute et dénonce l’hostilité des associations à l’égard des forces de l’ordre.

La lutte contre la vente à la sauvette requiert les grands moyens. C’est ce qu’ont dû penser les policiers intervenus mardi 17 juillet sur le marché de la rue Dejean, dans le quartier parisien de la Goutte-d’Or. Plusieurs agents des forces de l’ordre étaient venus contrôler les vendeuses ambulantes. Josiane et ses safous (fruit originaire du Cameroun) en ont faits les frais. Aujourd’hui, elle aurait décidé de porter plainte à l’Inspection générale des services (IGS).

Josiane a ses papiers – un permis de séjour de 10 ans – mais son activité demeure illégale. Elle aurait, selon une de ses amies, tenté de négocier une contravention pour conserver sa marchandise. Il est 18 heures, de nombreux témoins forment un cercle autour de la scène. C’est alors que les policiers l’auraient brutalisé, mise à terre et frappée. Josiane est enceinte de huit mois.

Aucune charge retenue

Interrogée par un journaliste de Libération, la victime raconte la suite de son calvaire : « Ils m’ont jetée dans la voiture, explique Josiane. Je me suis retrouvée allongée à l’arrière. Le policier est monté sur mon dos, et il me tabassait. Il me donnait des coups sur la tête, de gauche à droite. » Une acheteuse, enceinte elle aussi, tente d’intervenir. Les agents sécurisent la zone. Elle recule mais prend un coup de matraque dans la confusion générale. Elle sera conduite à l’hôpital par les pompiers.

Josiane est emmenée au commissariat de la Goutte-d’Or. Elle est désormais accusée d’« outrage à dépositaire de la force publique ». Présent sur les lieux de l’arrestation, mais impuissant face aux forces de l’ordre, son mari tente de prendre des nouvelles. Sans succès. Ce n’est que vers une heure du matin que les policiers l’auraient conduite à l’hôpital pour être examinée. Heureusement, plus de peur que de mal pour son fœtus. Les médecins lui délivrent néanmoins un certificat de constatations de lésions qui indique des « cervicalgies aiguës », rapporte Libération. La jeune femme passera la fin de sa détention à l’Hôtel Dieu dans la division semi-carcérale. Libérée mercredi midi, la Jeune Femme apprend qu’aucune charge n’est finalement retenue contre elle.

Des techniques d’immobilisation réglementaires

Pour François Maçon, représentant du syndicat Alliance, rien aujourd’hui ne justifie les critiques : « Il n’existe aucune consigne particulière pour les vendeurs à la sauvette. Les policiers n’ont fait que leur travail dans un quartier sensible. Ces situations sont souvent difficiles et les forces de l’ordre doivent intervenir très rapidement. Il est parfois nécessaire d’utiliser des techniques d’immobilisation réglementaires sur les hommes comme sur les femmes. »

Mardi matin, aucun dépôt de plainte n’avait été encore confirmé par la Préfecture de police. François Maçon dénonce le rôle des « associations » qui gravitent dans le quartier et qui sont systématiquement hostiles aux forces de l’ordre. Dans un tract diffusé lundi, son syndicat s’est étonné de l’abandon par le parquet de toute poursuite contre la jeune femme. Une décision qui elle aussi n’est pas vraiment favorable aux policiers.

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dimanche 24 juin 2007

Marseille: l'adolescent renversé par la police entre la vie et la mort

MARSEILLE (AFP) - L'adolescent de 14 ans renversé samedi à Marseille par une voiture de police se trouvait dimanche entre la vie et la mort alors que des témoins mettent en cause les policiers en affirmant qu'ils sont passés au feu rouge sans avoir actionné leur sirène pour prévenir.
Le jeune garçon "est toujours dans un état grave. Le pronostic vital est engagé", a indiqué dimanche l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM).

La collision s'est produite à un carrefour dans le quartier Saint-Joseph (14ème arrondissement), alors que l'adolescent traversait sur un passage piéton en poussant son vélo. Sous la violence du choc, la victime, qui se trouvait avec son grand frère et un ami, a été projetée à une vingtaine de mètres.

Selon des témoins, la voiture de police est passée au feu rouge, doublant sur la gauche un autre véhicule arrêté avant de heurter de plein fouet l'adolescent.

"Il y avait une voiture arrêtée au feu rouge. Le petit, il a attendu que le bonhomme soit vert pour traverser", a déclaré un témoin de la scène à la radio France Bleu Provence.

Selon ce témoin, les policiers n'auraient pas immédiatement porté secours à la victime, appelant d'abord des renforts. "La première chose qu'ils m'ont dite, c'est +on est passé au vert+. C'est pas vrai, ils sont passés au rouge", a affirmé ce témoin.

Interrogé par le quotidien régional La Provence, un voisin habitant juste en face du carrefour dit avoir entendu "un grand bruit" mais il n'a "pas de souvenir de freinage ni d'avertisseur sonore".

Le conducteur du véhicule, un sous-brigadier affecté dans le 15ème arrondissement et placé en garde à vue après l'accident, assure, lui, avoir mis le gyrophare avant de franchir le feu rouge.

Deux enquêtes ont été diligentées, l'une judiciaire déclenchée par le procureur de la République qui a saisi la sécurité publique, l'autre administrative menée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la demande de l'autorité ministérielle.

Bernard Squarcini, préfet délégué à la sécurité et à la défense, également préfet par intérim des Bouches-du-Rhône, "s'associe à la douleur de la famille" et s'est rendu dimanche matin "au chevet de la victime et de ses parents" en compagnie du directeur départemental de la sécurité, Pierre Carton, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a quant à lui exprimé sa compassion à l'adolescent et à ses parents après ce "tragique accident", selon un communiqué de la mairie.

Garo Hovsépian, le maire des 13ème et 14ème arrondissements, qui s'est rendu sur place samedi, a souligné que ce carrefour était "très accidentogène", rappelant qu'un jeune homme de 20 ans y avait trouvé la mort en 2003.

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samedi 12 mai 2007

Interpellé à Paris, un ingénieur dénonce une bavure policière

JEAN-MARC LECLERC.

Un ingénieur de 31 ans, interpellé mercredi à l'issue d'une manifestation contre Nicolas Sarkozy place Saint-Michel à Paris, a porté plainte contre les policiers. Il dit avoir reçu, ce soir-là, des coups de matraque. L'Inspection générale des services (IGS) a été saisie dans le cadre d'une enquête administrative mais aussi judiciaire. Car, d'après l'examen médical pratiqué à la demande de la police des polices, le jeune homme porte des traces de coups.

Philippe Roset a donc déposé plainte pour « violences illégitimes ». Il a été interpellé après avoir rejoint, dit-il, une amie qui participait au mouvement de protestation place Saint-Michel. Mais lui assure ne pas y avoir pris part. Interpellé, il a été conduit au commissariat du XVIIIe arrondissement avec une quarantaine de manifestants pour un contrôle d'identité. Lorsqu'il est sorti, vers 3 heures du matin, avec une petite dizaine de personnes libérées en même temps, l'ingénieur et le reste du groupe ont voulu attendre, à proximité du commissariat, la sortie de l'ensemble des interpellés.

Le groupe a été invité à se disperser. Des insultes ont fusé contre les agents du commissariat, puis des canettes. La police a dispersé les trublions. Le début de l'altercation a été filmé par un téléphone portable. Mais cette courte séquence n'apporterait pas grand-chose à l'enquête. Des témoins affirment cependant que l'ingénieur a été frappé au sol. Depuis le soir du 6 mai, environ 900 personnes ont été interpellées par la police pour des troubles en rapport avec l'élection, plus de 80 policiers ou gendarmes ont été blessés, et plus de 1 500 voitures incendiées.

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samedi 24 mars 2007

Bavures policières filmées : suspensions en série...

Le Ministère de l'Intérieur a annoncé ce jeudi plusieurs suspensions de fonctionnaires de la police. Dans les deux cas, des caméras de télévision ont filmé les scènes des faits...

France 2 a, suite à cette décision, diffusé lors de son JT de 20 heures les images de deux incidents.

On y voit un jeune homme - qui d'après un témoin venait d'être relaché du commissariat et avait trouvé comme distraction...immédiate le lancer de canettes sur les vitres du bâtiment - rattrapé par un policier et plaqué. Des renforts arrivent et on voit nettement deux policiers donner des coups à l'homme à terre...

Les deux fonctionnaires qui ont porté les coups et les six autres qui ont assisté aux faits ont été suspendus et placés en garde à vue dans les locaux de l'Inspection général des services .

Seconde affaire, filmée il y aquelques jours par une télé allemande : l'arrestation de deux jeunes en banlieue parisienne.

On y voit deux policiers interpeller deux jeunes, menottés, les mains dans le dos, et le visage flouté. L'un d'entre eux maintient un des jeunes, assis, en le montrant à la caméra, et lance: "Regarde la France d'aujourd'hui. Regarde ça. C'est pas beau ça?".

Le jeune insulte la journaliste: "Tu respectes la journaliste!", lui lance le fonctionnaire en lui portant deux gifles.

Violation de la déontologie, l'accusé ne pouvant se défendre. Là aussi, le policier devrait être suspendu.

Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a affirmé sur France 2 dans l'émission d'Arlette Chabot qu'il n'accepterait "aucun débordement des forces de l'ordre".

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